Dans quelle mesure le climat et la richesse d'une nation influencent-ils le bien-être de ses habitants ? C'est à Montesquieu que l'on doit d'avoir posé pour la première fois cette question. Des psychologues néerlandais l'ont reprise et soumise à une recherche de grande envergure. Leur étude montre que le « bien-être subjectif » des personnes les plus pauvres vivant sous des climats difficiles est bien inférieur à celui des personnes vivant en pays tempéré. Jusque-là, rien d'étonnant, puisque les besoins physiologiques, dans ces conditions, sont exacerbés et par conséquent, plus difficiles à satisfaire. Mais leur étude offre un autre résultat, plus inattendu : dans la même situation, le bonheur des plus riches s'en trouverait accentué. La quête de confort, expliquent les chercheurs, devient un challenge quotidien d'autant plus plaisant qu'il a toutes chances d'être remporté.
Références
Evert Van de Vliert et al., « Do colder climates make richer societies more, but poorer societies less, happy and altruistic ? », Journal of Environmental Psychology, vol. XXIV, mars 2004.