Cocaïne, dopamine et chocolat : les ressorts de l’addiction

Pour un ancien toxicomane, le simple fait d’apercevoir un élément lui rappelant la prise de drogue provoque en lui un désir intense d’en consommer. L’Institut national de l’abus des drogues aux Etats-Unis (NIDA), le laboratoire Brookhaven et une unité de recherche de l’université de Pennsylvanie ont récemment découvert la structure sous-jacente à ce problème bien connu.
18 cocaïnomanes plus ou moins dépendants ont visionné des vidéos de personnes s’adonnant à la consommation. Une augmentation de la dopamine a été observée au niveau du striatum dorsal, région connue pour être impliquée dans le désir et la motivation ; augmentation corrélée au degré de dépendance de chaque individu testé. Cette récente découverte apparaît fondamentale pour le suivi du sevrage à long terme.
Ce mécanisme, déjà connu pour être responsable du plaisir et des effets renforçateurs liés à l’absorption de ces substances, avait été mis en évidence dans des expériences impliquant le désir et la recherche de nourriture. Notre addiction au chocolat semblerait donc être supervisée par des structures neurobiologiques communes à la prise de drogues dures.