Comment annoncer une maladie grave ? "Le ciel m'est tombé sur la tête"

L’annonce d’une maladie grave est une étape clé éprouvante, aussi bien pour le patient que pour le soignant. Toutes les maladresses sont possibles. Comment les éviter ?

Le vendredi 11 mars à 14 h 30 (…) mon médecin généraliste m’appelle (…). Il me dit qu’il vient de recevoir les résultats de la biopsie (…), c’est une ‘‘Maladie de Hodgkin’’. Je suis rassurée d’avoir enfin un nom à mettre sur mon problème même si j’ignore totalement ce qu’est cette maladie. C’est à ce moment-là que mon médecin me dit que ‘‘ça se soigne bien avec de la chimiothérapie’’. Il me dit alors que ‘‘oui, le Hodgkin est un cancer’’. Ce fut le pire moment de ma vie ; je ne me souviens même plus de ce qu’elle m’a dit après tellement j’étais choquée (…). Je passe le week-end avec cette ‘‘bombe’’ et un tas de questions sans réponses ».

Qu’il s’agisse d’une maladie grave, physique ou psychologique, ou encore d’un handicap, d’une déficience présente ou à venir, l’annonce du diagnostic demeure une étape éprouvante aussi bien pour le patient, qui voit son futur ébranlé, que pour le soignant, qui doit trouver les mots justes. Dans le cas de maladies génétiques, la question de la transmission aux autres membres de la famille se pose et s’intrique au reste du tableau. « Malheureusement, les témoignages de patients nous révèlent que les médecins ne savent pas nécessairement comment se comporter dans le cadre d’une annonce. Aujourd’hui encore, certaines annonces peuvent être faites de façon trop brutale, parfois entre deux portes ou par téléphone », constate Michel Legmann, président du Conseil national de l’Ordre des médecins.