Les femmes enceintes ou les boulimiques savent bien ce que sont les « envies ». Subitement, la personne éprouve un intense désir pour un aliment précis (un gâteau au chocolat, une barquette de frites, un paquet de dattes, etc.). L’envie se distingue de la faim, en ce qu’elle porte sur un aliment précis et que le désir est brusque et intense, alors que pour la faim, le désir est plus diffus et moins ciblé. Pour tenter de comprendre les mécanismes psychologiques de l’envie, les chercheurs s’intéressent particulièrement à l’imagerie mentale associée. Car le propre de l’envie est de susciter une « image mentale » très nette et envahissante de l’aliment désiré. Cette imagerie mentale est si obsédante qu’elle en vient à envahir le champ de conscience, et entrave la bonne réalisation d’autres tâches cognitives. Des expériences ont montré que les personnes ayant une forte envie de chocolat avaient plus de mal que d’autres pour des problèmes de calcul mental ou pour se souvenir d’une liste de mots.
Marc Olano