Comprendre et traiter les phobies

Christine Mirabel-sarron et Luis Vera. 2e éd., Dunod, 2012, 244 p., 26 €

Hélène aime les voyages et rêve de visiter l’Amérique. Mais voilà : l’idée de prendre l’avion l’angoisse. Sa crainte va bien au-delà de la petite appréhension que connaissent beaucoup de gens au moment de l’envol. Son unique expérience a provoqué une crise de panique. Et le fait même de penser à un vol – l’aéroport, le décollage – lui fait ressentir un profond malaise. Du coup, Hélène préfère renoncer aux longs voyages. Elle reconnaît que sa peur est irrationnelle : le risque n’est pas plus grand que de traverser la rue, que d’avoir un accident domestique, que de prendre sa voiture. Mais rien n’y fait. Du coup, non seulement elle doit renoncer à son rêve d’Amérique, mais son mari et ses enfants sont privés aussi du grand voyage dont toute la famille rêve.

Les phobies les plus courantes sont celles des animaux (des araignées, des chiens, des chevaux, etc.), de l’espace (claustrophobie ou agoraphobie), l’acrophobie (peur du vide), les phobies des transports (peur de l’avion, peur de conduire), des éléments (peur des étendues d’eau, de l’orage. Depuis peu, on considère la timidité excessive - peur d’aller parler aux autres ou décrocher son téléphone - comme une « phobie sociale ». Et on parle de  « phobie scolaire » pour certains enfants paniqués à l’idée d’aller à l’école.