Toute nouvelle revue se doit de présenter une déclaration d’intention, et Artefact ne déroge pas à la règle. Trois idées au moins président à son avenir : pratiques matérielles, sociétés humaines et longue durée. L’archéologie, l’histoire et la préhistoire sont au programme, mais aussi la géographie, l’économie, l’histoire des sciences et des techniques. Aux techniques, Artefact préfère les pratiques, c’est-à-dire des techniques en tant qu’elles sont mises en œuvre par des acteurs. Et « sociétés humaines », parce que ces acteurs sont situés et agissent en fonction d’une culture qui les entoure.
Ouvrons le dossier, et constatons que le programme est respecté : il va de la parure du corps chez les Néandertaliens aux comptes et recettes de Jean-Louis Fargeon, parfumeur de Marie-Antoinette à Versailles. De la préhistoire, on retient surtout que dès les premiers temps, des objets de parure organiques ou minéraux ont circulé du nord au sud de l’Europe. De J.‑L. Fargeon qu’il était un expérimentateur hardi et rigoureux, mais n’avait pas lu Antoine de Lavoisier…
Hors dossier, deux autres thèmes : la sériciculture dans les Antilles françaises et les machines hydrauliques à remonter les bateaux. Leur point commun est d’avoir été des échecs technologiques…