Darwinisme

L’idée d’évolution n’est pas une invention de Charles Darwin. En 1809, le chevalier de Lamarck publie sa Philosophie zoologique qui contient une théorie de l’évolution baptisée alors « transformisme ». Le zoologiste français avance pour la première fois l’idée que les espèces animales se modifient au cours du temps en donnant naissance à des espèces nouvelles. Au début du XIXe siècle, la controverse entre « fixistes » et « transformistes » passionne l’Europe savante. L’idée d’évolution était donc bien dans l’air du temps au moment où C. Darwin élabore sa propre théorie.

L’apport de Darwin

L’histoire « canonique » veut que C. Darwin ait conçu sa propre théorie de l’évolution des espèces lors d’une grande expédition de 1831 à 1836. Recruté comme naturaliste, il visite les îles du Cap-Vert, les forêts brésiliennes, la Patagonie, la Terre de Feu, les îles du Pacifique, Tahiti, l’Australie et l’Afrique du Sud. Il a donc l’occasion d’observer, de classer et de décrire des milliers d’espèces d’insectes, d’oiseaux, de mammifères et de coquillages. C’est dans les îles Galapagos, en observant les différences morphologiques entre des espèces de pinsons installées dans les îles voisines, que C. Darwin aurait conçu sa théorie de l’évolution par sélection naturelle. Chaque espèce animale produit des individus qui se distinguent par de légères variations (la forme du bec des pinsons par exemple). Certaines de ces variations sont avantageuses, d’autres non. Seuls survivent les individus qui sont les mieux adaptés à leur environnement. Transmises aux descendants par hérédité, ces variations successives aboutissent à la formation de nouvelles espèces.