Une demande d'asile continue...
Selon la définition de l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra), l’asile est « la protection qu’accorde un État d’accueil à un étranger qui ne peut, contre la persécution, bénéficier de celle des autorités de son pays d’origine ». Le passage par la préfecture observée par Alexis Spire est la première démarche que doit effectuer un étranger voulant demander l’asile. On lui délivre, s’il remplit les conditions, une autorisation provisoire de séjour ainsi qu’un formulaire de demande d’asile, demande à déposer dans les 21 jours auprès de l’Ofpra. Cet organisme décide ensuite d’accorder ou non au demandeur le statut de réfugié.
Jusqu’en 1974, la demande d’asile était relativement faible, et l’obtention du statut de réfugié quasi systématique. Entre 1974 et 1980, la demande s’est faite plus forte (entre 10 000 et 20 000 demandes annuelles), et le taux d’accord est resté relativement élevé (environ 90 %). Ce n’est que dans les années 1980 que s’est produit un décrochage entre une demande qui explosait et un nombre d’attributions du statut de réfugié qui stagnait voire baissait. En 2005, la France est le pays qui a reçu le plus grand nombre de demandes d’asile au monde (49 600), devant les États-Unis (48 900).
En 2007, les principaux pays d’origine des demandeurs d’asile étaient la Serbie (2 250 personnes), suivie de la Turquie, de la Russie, du Sri Lanka et de la République démocratique du Congo (RDC). La même année, selon l’Ofpra, 130 926 personnes au total bénéficiaient du statut de réfugié en France.