Covid-19
Quand un virus change le cours de l’histoire
La théorie du chaos a été illustrée par le fameux « effet papillon » : un battement d’ailes de papillon dans la baie de Sydney peut provoquer un ouragan en Floride. Autrement dit : une toute petite cause peut provoquer d’énormes effets. La Covid-19 nous a donné une bonne illustration de ce phénomène, le papillon étant en l’occurrence un petit virus apparu sur le marché de Wuhan en Chine, dont la conséquence est cataclysmique : une pandémie mondiale couplée à une crise économique aussi désastreuse.
À vrai dire, la pandémie n’était pas improbable. Depuis les épisodes du sras (en 2002) et du H1N1 (en 2009), les épidémiologistes et virologues connaissaient les dangers de pandémie mondiale, même s’ils prêchaient dans un relatif désert.
Beaucoup moins prévisible, en revanche, a été la réaction des États. Dans un monde que l’on suppose dominé par l’argent et où les gouvernements ne semblaient plus avoir de vrais pouvoirs face aux forces du marché mondialisé, les autorités politiques ont imposé un confinement drastique et mis à genoux des secteurs entiers de leur propre économie, provoquant la plus grave crise économique depuis un siècle ! Cette réaction des États est peut-être le phénomène le plus surprenant et inattendu de l’histoire.
Élections
Les scénarios improbables
S’il est un domaine où l’histoire joue des tours, c’est bien celui des élections.
Aux États-Unis, en 2008, l’élection de Barack Obama avait sidéré le monde entier : un Noir à la tête de la première puissance mondiale ! Avec le recul, les explications rétrospectives n’ont pas manqué : la montée des minorités, la crise de 2008 et sa gestion désastreuse par le gouvernement Bush, l’essor des valeurs progressistes, etc. La réélection d’Obama en 2012 semblait d’ailleurs confirmer le diagnostic : malgré tous ses défauts, le rêve américain était encore vivant.