Le stéréotype de genre attribuant aux hommes de plus grandes facilités dans les matières scientifiques est monnaie courante au sein de la population générale. Mais ce genre de stéréotypes existerait aussi chez les scientifiques eux-mêmes !
Telle est la conclusion d’une étude menée par des chercheurs français et canadiens, qui ont suivi pendant deux ans une quarantaine de jurys de sélection pour des postes de directeur ou directrice de recherche au CNRS. Les 414 scientifiques membres de ces jurys ont été soumis à des tests mesurant leur propension à réaliser certaines associations implicites (de type « science = masculin ») de même que leurs croyances explicites quant aux raisons qui pourraient empêcher des femmes d’accéder à des postes à responsabilité (à cause des discriminations, des contraintes familiales, de leurs compétences, d’un choix personnel…).