Dessins d'une enfance exilée

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« Mineurs isolés » : l’expression est récente, mais le phénomène ancien. Après la Seconde Guerre mondiale, certains jeunes Algériens tentent la traversée vers la métropole pour échapper à la misère – et parfois répondre à un désir d’aventure. Leur voyage est facilité par la loi de 1946 qui a accordé la citoyenneté française aux habitants ultramarins.

Mais une fois arrivés, les rêves s’effondrent vite. Vivant dans la rue ou en hôtel meublé, peinant à trouver du travail, ces adolescents, pour certains illettrés, survivent difficilement. Arrêtés pour de menus larcins ou pour vagabondage, ils sont placés dans des centres d’observation : un personnel éducatif dresse le bilan de leur situation avant que la justice statue sur leur sort, souvent sous forme d’un « rapatriement ».