Dans un livre récemment paru, François de Smet fait grand cas d’une « loi de Godwin », formulée en 1990 par un avocat du même nom, et qui dit précisément ceci : « Plus une discussion online dure longtemps, plus la probabilité d’y trouver une comparaison avec les nazis ou avec Hitler s’approche de 1. » En réalité, cette probabilité existait depuis longtemps et, dès 1951, le philosophe Leo Strauss avait identifié la reductio ad Hitlerum comme un moyen pratique de clouer le bec à un adversaire. Mike Godwin, lui, constatait que le débat y perdait immédiatement en qualité, et proposait d’attribuer un « point Godwin » à tout internaute reconnu coupable de ce forfait alors que le sujet ne s’y prêtait pas. Sciences Humaines devrait-il en décerner un ? Voyez plutôt…
Nicolas Journet
Un de nos lecteurs, Philippe Poinsot, chercheur en économie (Le Plan C , Mon petit éditeur, 2014) nous adresse une remarque à propos de l’article de Jean-Vincent Holeindre « Les leçons d’une paix ratée » (Sciences Humaines, n° 260, juin 2014).