Eric Brousseau et Alain Rallet sont tous deux spécialistes de TIC. Trois lettres pour Technologies de l'information et de la communication, qui recouvrent aussi bien les moyens de télécommunications (dont Internet) que les ordinateurs et les logiciels... Avec une quarantaine d'experts (universitaires, chercheurs mais aussi fonctionnaires, syndicalistes, chefs ou cadres d'entreprise), ils ont planché trois années durant pour le compte du Commissariat général du plan sur l'impact probable de ces technologies tant sur l'emploi que sur les organisations, le commerce et le territoire. Le rapport de plus de 350 pages qu'ils viennent de publier bouscule nombre d'idées reçues. A commencer par la thèse du « retard français ». Ce retard paraît avéré si l'on s'en tient au nombre de ménages équipés en micro-ordinateur - moins de 15 % (encore que ce taux d'équipement est en progression régulière) -, mais pas si l'on considère la population salariée. En 1993, 40 % des salariés étaient équipés, soit un niveau comparable à la situation des Etats-Unis (46 %).
Marc Olano