Embauche : quand le racisme s'en mêle

Au-delà du racisme, plusieurs logiques semblent à l'oeuvre dans le fait de refuser un emploi à un Français d'origine étrangère.

Fatma, Cyrielle, Ahmed et Nasser... Ces prénoms sont ceux de quatre des témoins qui racontent leurs difficultés professionnelles quotidiennes à la journaliste Sophie Massieu 1. L'une subit au quotidien l'hostilité de ses collègues, l'autre doit prouver ses compétences en permanence ou ne parvient pas à trouver un emploi stable malgré ses qualifications. Tout cela pour « une couleur de peau, une intonation de voix ou un nom à consonance étrangère ». Les chiffres statistiques confirment cette réalité : selon les données de l'Insee pour l'année 2002, les taux de chômage étaient respectivement de 9 % pour les Français de naissance contre 31 % pour les Algériens et 36 % pour les Marocains. Des enquêtes, notamment menées par le Fasild (Fonds d'action et de soutien pour l'intégration et la lutte contre les discriminations) ou les témoignages recueillis par SOS Racisme indiquent les difficultés, voire l'impossibilité, pour les jeunes diplômés français nés de parents étrangers - du Maghreb notamment - d'accéder au monde professionnel.