Partir un an à l’étranger pour études est devenu de plus en plus fréquent, notamment grâce au programme européen Erasmus. Mais comment les étudiants vivent-ils leur période d’acclimatation culturelle ? L’arrivée sous de nouveaux cieux commence souvent par une phase de « lune de miel » remplie d’excitation. L’étudiant découvre un nouveau pays, des habitudes différentes, un cadre qui peut être perçu comme exotique, etc. Assez rapidement (moins de deux mois en général) arrive une période de désillusion : le manque du cadre familier (famille, amis, nourriture, climat…) se fait durement ressentir et toutes ces curio-sités et habitudes locales qui émerveillaient au départ ont le don de se transformer en insupportables défauts. Cette phase pénible n’est que transitoire. Au bout de six mois (avec des variations diverses selon les individus), l’humour et la patience aidant, l’étudiant s’acclimate. Il accepte mieux les différences, peut s’en amuser, en jouer, relativiser les bons et les mauvais côtés. C’est ce qui ressort d’un article sur l’immersion culturelle dans un Guide de l’étudiant euro-péen en sciences sociales récemment paru. Les auteurs avertissent également les étu-diants du « choc culturel inversé » qu’ils peuvent éprouver lors du retour au bercail. Cet ouvrage, qui allie perspectives sociologique, historique et géo-graphique, passe en revue les systèmes universitaires de six pays, et retrace une brève histoire des universités euro-péennes du xiiie siècle à nos jours.
Léna Krichewski, Olivier Milhaud, Laura Pettinaroli et Marie Scot (dir.), Guide de l’étudiant européen en sciences sociales, Belin, 2007.