L'engouement pour les compétitions de football est aujourd'hui devenu un phénomène planétaire, qui s'est vérifié une fois de plus lors du Mondial de Tokyo et Séoul, en juin dernier. Le phénomène attire un nombre également croissant de commentaires de la part de sociologues et d'anthropologues, pour lesquels il représente un défi à la compréhension : rares sont les manifestations aussi universelles d'enthousiasme. Avec une notoire exception : celle des Etats-Unis, où le football reste un sport de second plan, s'adressant à une minorité d'initiés.
L'examen de cette intrigante question, posée par Koen Stroeken, de l'université de Louvain, l'amène à formuler quelques remarques préalables.