Fragments d'une psychanalyse empathique

Fragments d’une psychanalyse empathique
. Serge Tisseron, Albin Michel, 2013,
220 p., 17 €.

Si vous pensez encore qu’un psychanalyste est un vieillard taciturne qui vous reçoit en séances de trois minutes trente-quatre au cours desquelles il ne dira jamais rien d’autre que, dans le meilleur (ou le pire ?) des cas : « Et votre mère ? », le livre de Serge Tisseron pourrait peut-être bien vous faire radicalement changer d’avis. Dans un style clair et fluide, le psychiatre-psychanalyste livre des fragments de la deuxième tranche d’analyse qu’il fit avec Didier Anzieu, pour qui l’outil essentiel de l’analyse est l’interprétation, et met au travail l’analyste et l’analysant. Déjà en 1975, D. Anzieu affirmait : « Le problème n’est pas de répéter ce qu’a trouvé Freud face à la crise de l’ère victorienne. Il est de trouver une réponse psychanalytique au malaise de l’homme dans notre civilisation présente. Un travail psychanalytique a à se faire là où surgit l’inconscient : debout, assis ou allongé. »