Françoise Dalia : Sauvons le droit des enfants à l'erreur et à la différence

Evaluation des élèves supposés à risques dès 5 ans, statut et effectifs des psychologues de l’Education nationale… Le Groupe des 7, qui regroupe associations professionnelles et syndicats, exprime de nombreuses revendications pour un meilleur travail des psys en milieu scolaire. Françoise Dalia (Collectif national des psychologues du SNUipp-FSU) nous les expose.

Quelles sont les revendications des associations professionnelles (AFPEN, ACOP-F, SFP) et syndicats (SNUipp-FSU, SNES-FSU, SNpsyEN-UNSA, SNP) rassemblés dans le Groupe des 7 ?

Nos revendications ne sont pas nouvelles. Ce regroupement de la profession date des années 1980, plus précisément depuis le moment de la mise en oeuvre de la loi de 1985 sur le titre de psychologue. Aujourd’hui nous sommes toujours sur le même corpus revendicatif : la clarification du statut de psychologue de l’Education nationale, pour les psychologues du 1er et du 2nd degré. Nous voulons affirmer la place de psychologue dans le système éducatif, car il existe actuellement deux types de professionnels : d’une part, les conseillers d’orientation psychologues dans le 2nd degré, qui ont un statut de psychologue, avec un recrutement spécifique à l’issue d’études en psychologie ; d’autre part, les professionnels exerçant dans le 1er degré qui ont, quant à eux, l’obligation d’avoir enseigné avant d’accéder à la formation et à la fonction de psychologue dans les écoles après une licence de psychologie. Cette obligation d’avoir été enseignant antérieurement crée beaucoup d’ambiguïtés. Les psychologues de l’Education nationale dans le 1er degré sont les seuls psychologues à qui l’on demande d’avoir eu au préalable un autre exercice professionnel. Or, si cette situation est certes liée à l’historique de la mise en place de cette fonction, nous estimons cependant que la profession de psychologue est un métier à part entière, correspondant à un cursus universitaire de formation. La situation pourrait être clarifiée sans grand changement structurel : il faudrait utiliser le statut existant des conseillers d’orientation psychologues pour le faire évoluer en psychologues de l’Education nationale, statut dans lequel seraient intégrés les professionnels du 1er et du 2nd degré… Une évolution qui ne ferait pas pour autant perdre de vue certaines spécificités d’exercice, les problématiques rencontrées étant différentes entre le professionnel de l’enfance et la petite enfance et celui exerçant auprès d’adolescents.