Glossaire

Alliance thérapeutique

Accord de confiance réciproque entre un patient et son thérapeute pour vaincre les résistances qui font obstacle au changement et à la guérison. Freud est le premier à en donner une définition dans l’Abrégé de psychanalyse en 1938 : « Un pacte est conclu. Le moi malade du patient nous promet une franchise totale, c’est-à-dire la libre disposition de tout ce que son auto-perception lui livre. De notre côté, nous lui assurons la plus stricte discrétion et mettons à son service notre expérience dans l’interprétation du matériel influencé par l’inconscient. »

La notion acquiert toutes ses lettres de noblesse à partir de 1956, quand l’Américaine Elizabeth Zetzel en fait la composante privilégiée de la technique psychanalytique, ­rap­prochant même l’attitude du thérapeute de l’intuition maternelle concernant son bébé. On le voit, l’alliance thérapeutique pose la question des limites de l’action du thérapeute pendant la cure et les réponses varient considérablement non seulement en fonction des écoles, des thérapeutes, mais aussi des patients. Certains chercheurs et cliniciens soutiennent que l’alliance thérapeutique est une pré-condition nécessaire à l’établissement d’un processus thérapeutique. D’autres estiment même qu’elle serait la première condition de réussite d’une thérapie, quelle que soit la nature des mesures utilisées et le type de traitement offert. À noter qu’aujourd’hui le terme est particulièrement employé dans la clinique des toxicomanies, où il évoque aussi bien l’engagement dans la thérapie, sa poursuite, le respect du cadre des rendez-vous, que la prise du traitement. ●


Analyse transgénérationnelle et psychogénéalogie

Théories selon lesquelles des événements et traumatismes familiaux passés peuvent influencer l’histoire personnelle ou les comportements d’un individu. Ces théories ont donné lieu à des pratiques psychothérapeutiques très diverses, dont certaines sont critiquées, car jugées peu crédibles d’un point de vue scientifique. ●

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Béhaviorisme

Le mot « béhaviorisme » (ou « comportementalisme ») a été inventé par John B. Watson dans un article publié en 1913 dans la Psychological Review, « Psychology as the Behaviorist Views It » (« La psychologie telle que le béhavioriste la voit »). Contre la méthode de l’introspection psychologique, Watson soutient que la psychologie ne peut devenir une science que si elle s’en tient à l’observation objective des conduites. La psychologie se veut donc la science des comportements (behaviors) observables.

L’autre idée centrale du béhaviorisme est que les comportements humains sont le produit du « conditionnement », forme d’apprentissage où le sujet apprend à associer une conduite R (= réponse) à un stimulus (S). Watson a donc généralisé l’idée que les comportements humains sont le résultat d’apprentissages conditionnés. ●


Cyberpsychologie

L’explosion d’Internet a engendré des façons inédites de communiquer, d’apprendre, de jouer, de se mettre en scène… La cyberpsychologie, discipline récente, étudie en quoi ces usages peuvent modifier l’être humain en profondeur. Ses domaines d’étude sont multiples : apprentissage assisté par ordinateur, remédiations informatiques des troubles cognitifs, psychothérapies par réalité virtuelle, effets des jeux vidéo, comportements dans les réseaux numériques…