La tâche des enfants dans les familles recomposées est double : il faut se faire à la séparation des parents, puis s’adapter au nouveau conjoint, accompagné parfois de ses propres rejetons. Selon les études menées depuis les années 1990 sur le sujet – le plus souvent d’inspiration psychanalytique –, ces enfants rencontreraient plus de difficultés émotionnelles que les autres. Dans un article publié fin 2017, trois psychologues rappellent que la séparation serait pour eux un premier événement qui leur donne une place particulière, parfois celle du parent absent. Lorsque la recomposition a lieu, il faut renoncer à cette position dans la famille monoparentale pour adopter une position plus en retrait. Le beau-parent et ses propres enfants peuvent alors devenir des concurrents au regard de l’attention du père ou de la mère.