Trop souvent, sur la question du Proche-Orient, l’invective remplace le dialogue, la haine détrône la raison, la violence stimule les communautarismes. Il a fallu le courage des auteurs et la persévérance de leur directeur littéraire pour que ce livre écrit à deux mains arrive à terme. Pascal Boniface dirige l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris). Elisabeth Schemla, journaliste, a notamment fondé et assuré la rédaction en chef du journal en ligne Proche-Orient.info, média qui a poursuivi sans faillir pendant près de cinq ans son travail d’information sur la situation au Proche-Orient (son activité a dû cesser il y a peu). Leur ouvrage se présente sous forme de dialogue, un dialogue entre deux interlocuteurs que tout oppose, tant sur l’analyse du conflit israélo-palestinien que sur sa perception et ses incidences dans l’Hexagone, sur son traitement par les médias, ou encore sur le terrorisme…
Tous deux restent d’un bout à l’autre du livre sur leurs positions. Pour le lecteur, l’intérêt n’en est pas moindre, bien au contraire. Car chacun a accepté de laisser parler l’autre, quelle que soit la profondeur des désaccords. Cette confrontation des deux argumentations est un document précieux en soi, non pas fait pour convaincre, mais pour en quelque sorte obliger les lecteurs à entendre (lire) l’« autre » et à sortir de l’autisme où ils sont si souvent enfermés dès qu’il s’agit du Proche-Orient.
Tous deux restent d’un bout à l’autre du livre sur leurs positions. Pour le lecteur, l’intérêt n’en est pas moindre, bien au contraire. Car chacun a accepté de laisser parler l’autre, quelle que soit la profondeur des désaccords. Cette confrontation des deux argumentations est un document précieux en soi, non pas fait pour convaincre, mais pour en quelque sorte obliger les lecteurs à entendre (lire) l’« autre » et à sortir de l’autisme où ils sont si souvent enfermés dès qu’il s’agit du Proche-Orient.