Dans le climat actuel d’affrontement des mémoires, l’étude de Bernard Droz fait œuvre utile. L’auteur, spécialiste d’histoire contemporaine, propose en effet une synthèse remarquable sur l’histoire tourmentée de la décolonisation dans son ensemble. Procédant par empire, il en décrit les étapes, les ressorts, esquisse une typologie des processus. Le livre vise aussi à en saisir les héritages et séquelles pour les générations actuelles.
Il existe peu d’ouvrages comme celui-ci. L’auteur compare les différentes expériences nationales, ce qui lui permet de corriger certaines idées reçues. Ainsi, la Grande-Bretagne, créditée d’une décolonisation assumée, est souvent prise en exemple, alors que la France, tenue pour plus réticente et crispée, fait mauvaise figure.
Selon l’auteur, c’est oublier que « l’émancipation des possessions britanniques n’est pas exempte d’épreuves de force » et de retraits précipités, comme en Inde ou en Palestine. En France, la volonté de construire une démarche originale a existé à partir de la conférence de Brazzaville. Mais, « à côté de quelques réformes novatrices, le décalage apparut vite entre la générosité de certains principes et le conservatisme des dispositions constitutionnelles » qui vont progressivement mener au recours à la force en Indochine, à Madagascar et en Algérie.
Politiquement, la décolonisation est achevée, mais on ne peut que constater la permanence de certains liens de sujétion. Selon l’auteur, cette période de l’histoire laisse un monde marqué par la multiplication des conflits et l’affrontement de mémoires antagonistes.
Pour autant, l’objet de ce livre n’est pas de les départager. Ayant résolument opté pour une approche didactique et dépassionnée, B. Droz fournit au lecteur les informations nécessaires à la formation de son jugement.
Il existe peu d’ouvrages comme celui-ci. L’auteur compare les différentes expériences nationales, ce qui lui permet de corriger certaines idées reçues. Ainsi, la Grande-Bretagne, créditée d’une décolonisation assumée, est souvent prise en exemple, alors que la France, tenue pour plus réticente et crispée, fait mauvaise figure.
Selon l’auteur, c’est oublier que « l’émancipation des possessions britanniques n’est pas exempte d’épreuves de force » et de retraits précipités, comme en Inde ou en Palestine. En France, la volonté de construire une démarche originale a existé à partir de la conférence de Brazzaville. Mais, « à côté de quelques réformes novatrices, le décalage apparut vite entre la générosité de certains principes et le conservatisme des dispositions constitutionnelles » qui vont progressivement mener au recours à la force en Indochine, à Madagascar et en Algérie.
Politiquement, la décolonisation est achevée, mais on ne peut que constater la permanence de certains liens de sujétion. Selon l’auteur, cette période de l’histoire laisse un monde marqué par la multiplication des conflits et l’affrontement de mémoires antagonistes.
Pour autant, l’objet de ce livre n’est pas de les départager. Ayant résolument opté pour une approche didactique et dépassionnée, B. Droz fournit au lecteur les informations nécessaires à la formation de son jugement.