Histoire de la pensée géographique. T. III : Les Temps modernes (XVe-XVIIe siècle)

Clarence J. Glacken, édité et présenté par Philippe Pinchemel, éd. du Comité des travaux historiques et scientifiques, 2005, 278 p., 15 €.

Il fut un temps, pas si éloigné, où les scientifiques devaient faire le grand écart entre les résultats de leurs observations et les saintes écritures (le Déluge, les tribus perdues d'Israël...). La Renaissance est une période faste de créativité scientifique où la contemplation esthétique de la nature se mêle aux références historiques et aux comparaisons rendues possibles par la découverte du Nouveau Monde.

C'est ainsi que se constituent les prémices de la géographie humaine où Dieu tient encore le premier rôle. Mais pour combien de temps encore ? Dès le XVIIe siècle, l'ordonnance française des eaux et forêts jette les bases d'une politique de contrôle accru de la nature où l'homme s'institue pour la première fois comme son régulateur.

Cette traduction du texte du géographe américain Clarence J. Glacken, publié dans sa version originale en 1967, retrace le chemin considérable parcouru en deux siècles par la réflexion sur la géographie.