La Guyane est sans doute le département français dont la population est la plus diverse : Amérindiens, descendants d’esclaves déportés d’Afrique, Créoles, colons asiatiques, Antillais et migrants récents s’y côtoient sans vraiment se mêler. Autant d’origines sont autant d’options pour une définition différente de la « guyanité ». Ce recueil a le mérite de plonger dans le passé des rapports entre ces peuples bousculés par l’histoire : archives et mémoires orales s’entrecroisent pour rappeler l’épopée agitée des esclaves marrons, dont les rapports avec leurs voisins amérindiens sont aujourd’hui marqués par une certaine concurrence territoriale, notamment à propos de l’orpaillage. L’appartenance à la France, écrivent les auteurs, ne suffit plus à donner une unité à ce territoire ultramarin
Marc Olano