Avant les années 70, les homosexuels étaient mal acceptés : objet de railleries et de discriminations, considérés comme anormaux... Rien d'étonnant dès lors à ce que certains d'entre eux aient demandé aux psys de les aider à modifier leur orientation sexuelle ; et ces thérapies « de conversion » ont rencontré « un succès considérable », d'après les études citées par Joseph Nicolosi, président de la National Association for Research and Therapy of Homosexuality.
En décembre 1973, l'American Psychiatric Association retire l'homosexualité de la liste des troubles psychiques recensés dans son manuel, le DSM. C'est dire qu'être homosexuel est aussi normal qu'être hétérosexuel. Du coup, la plupart des thérapeutes renoncent aux thérapies de conversion, et offrent à la place des affirmative therapies , c'est-à-dire des thérapies d'affirmation de soi, pour aider les homosexuels à assumer, et même à revendiquer hautement, leur identité ! Néanmoins, des homosexuels mécontents de l'être continuent à réclamer des thérapies de conversion. Les thérapeutes qui accèdent à cette demande sont accusés par leurs confrères d'être, en fait, des homophobes, qui font du tort aux homosexuels avec leurs thérapies « normalisatrices ».