Honolulu, capitale de la géographie américaine

Entre les 23 et 27 mars s'est tenu le congrès de la puissante Association des géographes américains. L'occasion d'un état des lieux d'une discipline fragmentée mais toujours aussi dynamique.

Devinette : en quelle année les îles Hawaii sont-elles devenues le 50e Etat des Etats-Unis d'Amérique ? Réponse : en 1959, il y avait tout juste 40 ans en mars dernier. L'Association des géographes américains (AAG) disposait donc d'un bon prétexte pour y organiser la 95e édition de son congrès annuel. Malgré l'éloignement, (ou en raison de?) plus de 3 000 géographes ont répondu à l'appel : des professeurs et des chercheurs bien sûr, mais aussi des diplômés à la recherche d'un poste universitaire. Car le congrès de l'AAG est aussi cela : un marché de l'emploi où l'on se montre dans l'espoir de décrocher un poste universitaire.

Au programme de cette nouvelle édition : des dizaines et des dizaines de sessions organisées à un rythme effréné, sur des sujets aussi divers que « les villes globales », « les géographies féministes » ou « la santé face aux disparités spatiales »... A en juger par le nombre de sessions qui leur étaient consacrées, au moins quatre grands courants semblent porter actuellement la géographique américaine. En premier lieu, les systèmes d'information géographique (SIG)* qui ont d'ores et déjà trouvé de multiples applications en agriculture, en criminologie, dans la défense, etc. Au cours du congrès, les promoteurs de ce nouvel outil en étaient déjà à s'interroger sur ses implications en matière de pédagogie.