«Il est chiant !»

C’est un enfant difficile, dur… INSUPPORTABLE ! On en fait quoi ?

À vendre, petit garçon chiant avec bonnet breton et doudou qui pue ». L’annonce est vrai- ment passée sur Le Bon Coin en 2016, rubrique « jeux et jouets ». Scandale ! L’humour (on espère) des parents sûrement excédés en dit long sur le comportement de nos chers enfants parfois, comme sur nos limites. Les forums de discussions abondent de témoignages de pères et mères dépassés, à bout, mais également inquiets devant la chair de leur chair qui se roule par terre de colère sans cesse, faute d’avoir pu avoir un gâteau avant le dîner, un jeu vidéo avant les devoirs. Ou qui pince, tape, insulte.… Pourquoi ? Et qu’est-ce qu’on a fait pour mériter ça ?

« Il doit couver quelque chose. Il n’a pas fait sa sieste. C’est la fin de la semaine. » Nous ne manquons pas d’imagination pour excuser les crises à répétition. Ou bien c’est l’âge.… Ah, voilà une piste sérieuse : autour des deux ans, l’enfant se trouve vraiment exposé à des décalages de maturation expliquant les orages émotionnels. L’entrée au CP n’est pas forcément plus simple, quand un gros effort de concentration est demandé. Tous ne sont pas prêts dès le début du mois de septembre pour y faire face, et la maîtresse convoque les parents des plus turbulents, souvent exposés aux mêmes débordements à la maison.

Après tout, les moments difficiles peuvent être des parenthèses. Mais si ça dure et que l’enfant reste ingérable à table, la nuit après trois ou quatre ans, tous les jours à l’école, avec la fratrie passé 7-8 ans ? Il est peut-être hyperactif, ou mieux, précoce, se dit-on. Beaucoup de parents seraient ainsi tentés de faire des tests glanés sur internet pour poser un auto-diagnostic souvent erroné. Alors quid ?