Le Romain Terrentius Varron (Ier siècle av. J.-C.) affirmait que certaines maladies pouvaient être transmises par des animaux infiniment petits, les animalia minuta. Le poète-médecin italien Jérôme Fracastor, écrivait en 1546 que les maladies contagieuses étaient portées par des semences vivantes invisibles, les seminaria. Mais à leur époque, aucun appareil ne permettait d'observer de tels organismes, et leurs propos étaient donc pure spéculation. Cette idée ne sera acceptée qu'à partir du xviiie, et plus encore du xixe siècle, à la suite des grandes découvertes bactériennes. Aujourd'hui encore, les partisans de certaines médecines parallèles contestent l'importance des agents infectieux, affirmant que « le microbe n'est rien, c'est le terrain qui est tout. »
Références
Bernard Paillart, «Petit historique de la contagion», Communications n° 66, 1998.