Régulièrement, les publications gouvernementales israéliennes rappellent que Jérusalem est la première ville de l’État hébreu par son poids démographique : 720 000 habitants en 2006, alors que Tel-Aviv-Jaffa, la deuxième ville, ne compte que 375 000 habitants.
Ces chiffres cachent en réalité le fait que la zone métropolitaine de Tel-Aviv constitue la première agglomération israélienne : les localités qui entourent Tel-Aviv formant une conurbation de plus de 3 millions d’habitants en 2006, ce qui en fait la première ville juive devant… New York. Et le mouvement ne s’inverse pas, Jérusalem perd de plus en plus d’habitants au profit de Tel-Aviv. Alors pourquoi jouer sur les chiffres ? Les auteurs rappellent que « Jérusalem a été désignée par le gouvernement israélien comme sa capitale en 1950 et cette position a été réaffirmée en 1967, après la conquête militaire de la partie orientale de la ville, puis en 1980 par la loi fondamentale sur Jérusalem ». L’enjeu politique et diplomatique prend le pas sur la réalité démographique.