A la multitude d'indicateurs dont dispose le gouvernement pour évaluer l'état de santé de l'économie (taux de croissance, moral des entreprises...), le Crédoc suggère d'en ajouter un autre : la proportion de personnes déclarant consommer non pas seulement par nécessité mais par plaisir. De fait, depuis la reprise amorcée en 1997, cette proportion a fortement progressé, doublant même entre 1995 et 2000 pour atteindre 18% des personnes interrogées. Cet indicateur apparaît d'autant plus fiable qu'il ne repose pas sur de simples déclarations : en 1998 et 1999, la dépense totale des ménages a été tirée par le dynamisme de la demande de loisirs, autrement dit des biens et services censés procurer beaucoup de plaisir. Reste que, crise ou pas crise, la dimension plaisir n'est le plus souvent exprimée que par les consommateurs les plus jeunes et/ou disposant d'un niveau de revenu élevé.
Références
A. Couvreur, « L'achat-plaisir dope la consommation », Consommation et modes de vie, n° 146, 30 novembre 2000.