L'amour, c'est mieux à deux

Couples en difficulté : accepter ses différences, Andrew Christensen et Neil Jacobson, 
De Boeck, 2012, 350 p., 25 €

En couple, les conflits ne sont pas l’exception mais la norme : scènes de ménages, crises ouvertes et conflits larvés, tensions et agacements réciproques… Les tensions reposent toujours sur des bases similaires : des incompatibilités d’humeur, de valeurs, de choix de vie, qui se traduisent par des critiques, des demandes répétées, des contrariétés et des moments de révolte. La plupart du temps, les reproches sont réciproques, car chacun se sent dans son bon droit, se voit comme une victime et voudrait que l’autre change.

La thérapie de couple a pour but d’essayer d’aplanir les difficultés, et de mettre fin aux guerres de position quand c’est encore possible. Traditionnellement, elle cherche à trouver un juste équilibre dans la relation et à faire en sorte que chacun apprenne à écouter l’autre. Mais cette démarche ne porte pas toujours ses fruits. C’est ce constat qui a conduit Andrew Christensen et Neil Jacobson, deux spécialistes reconnus dans le domaine, à inventer une nouvelle démarche : la thérapie comportementale intégrative de couple. Cette démarche s’inscrit dans la vague des thérapies cognitives de troisième génération dont les maîtres mots sont par exemple l’acceptation et l’engagement (1). Le principe de base ? Plutôt que de vouloir à tout prix se comprendre, il est plus facile de s’accepter mutuellement, et plutôt que de chercher à changer l’autre, il faut commencer par se changer soi-même.