La théorie de la régulation découle d'un programme de recherche lancé
à la fin des années 60, en vue
d'interpréter la crise du modèle
de développement fordiste à l'origine de la croissance des Trente
Glorieuses. Ce programme s'est rapidement développé dansde nombreuses directions.
Une vingtaine d'années après
la publication en 1976 du livre
fondateur de Michel Aglietta
(Régulation et Crises
du capitalisme), un premier ouvrage collectif a tenté de dresser un bilan des recherches (Théorie de la régulation, L'éat des savoirs, La Découverte, 1995). Si les tenants de cette théorie ont pour caractéristique de privilégier la longue durée sur la conjoncture, leurs travaux et leurs réflexions progressent à un rythme accéléré. Une revue rendant compte régulièrement des nouvelles avancées s'imposait donc. Les trois premières contributions témoignent de l'étendue du champ désormais couvert par l'approche régulationniste.
Elles analysent le processus de construction européenne en intégrant les théories
des relations internationales dans une perspective régulationniste.
Au sommaire également de ce numéro : une série de contributions sur des questions d'ordre méthodologique (pour initié), la présentation de recherches doctorales (plus accessible), des comptes rendus d'ouvrages parus ces dernières années. Au vu de la richesse de ce coup d'essai, il y a fort à parier que d'annuelle, la périodicité devienne semestrielle.