De 2012 à 2017, la population française a augmenté de 0,45 % par an en moyenne. Cette croissance masque de grandes différences selon le nombre d’habitants des communes. Dans les petites, jusqu’à 5 000 habitants, la population a crû au rythme de 0,63 %. En revanche, au-dessus de 20 000 habitants, la croissance s’est limitée à un petit 0,25 %, presque trois fois moins, et Paris est resté stationnaire. Entre 5 000 et 20 000 habitants, la croissance a été intermédiaire (0,45 %).
Est-ce à dire que les habitants des grandes villes les quittent pour les zones rurales ? C’est aller vite en besogne. Beaucoup de petites communes sont dans l’orbite de grandes villes. Leur croissance est la conséquence de l’étalement urbain. Pour le prouver, on utilise la typologie mise au point par l’Insee. Elle comprend des pôles urbains et leur couronne, qu’on distingue en grands, moyens et petits pôles, ainsi que trois types de communes en dehors des pôles et de leur couronne. Les pôles ont crû moins vite que leurs couronnes. Les petites communes dans la couronne des grands pôles ont en revanche connu la plus forte croissance démographique (1 %). Celles des pôles petits et moyens ont été moins dynamiques (0,3 %). Quant aux communes éloignées, « hors influence », leur population a très légèrement diminué (- 0,06 %).
De l’arc atlantique à la diagonale du vide
L'attractivité du littoral

Figure 1 - Croissance moyenne de la population entre 2007 et 2017 par type de commune. La population augmente dans le Sud de la France et le long du littoral atlantique.