L'apartheid était un système social, mais aussi une géographie, souligne Benoît Antheaume en introduction. Les découpages territoriaux ancraient dans l'espace le racisme de l'Etat (provinces et quartiers blancs, bantoustans, townships). Après 1994, le nouveau régime a procédé à un redécoupage complet de l'organisation spatiale (provinces, municipalités, aménagements de quartier). A partir de nombreux travaux de terrain, ce numéro explore les conséquences et les enjeux de ces transformations : nouvelles identités, recompositions urbaines et redistribution des activités.