L'être humain : un produit de l'évolution

En 1859, Charles Darwin publie L’Origine des espèces, considéré comme le livre fondateur de la théorie de l’évolution. Contrairement à ce qu’on croit, ce livre n’est pas vraiment le pionnier de la théorie de l’évolution (le mot n’apparaît pas une seule fois dans le volume !), Darwin y parle spécifiquement de la sélection naturelle qui est, selon lui, le mécanisme majeur de transformation des espèces et qui fait que toutes les espèces présentes sur la terre dérivent, par transformations successives, de formes antérieures et plus primitives (voir encadré). Dans L’Origine des espèces, il n’est pas question des humains, mais de fleurs, de mollusques, d’oiseaux, de tortues ou de mammifères. Darwin prend soin d’écarter la question des origines de l’homme pour ne pas s’attirer les foudres de l’Église. Peine perdue : le débat va faire rage entre les créationnistes (qui croient au récit biblique de la création des espèces par Dieu) et les évolutionnistes qui croient que les espèces vivantes sont le produit d’une transformation progressive de la matière en organisme vivant, des plus élémentaires aux plus complexes.

En 1872, Darwin se décide à aborder la question de l’évolution humaine dans La Descendance de l’homme. Cette fois, il soutient, que les êtres humains proviennent d’une longue lignée de primates, dont ils conservent la structure anatomique, mais aussi des émotions, des instincts fondamentaux.

Les animaux, soulignent Darwin, ne sont pas dépourvus d’intelligence : de capacités d’apprentissage, de mémoire, et même de forme de raisonnement élémentaires. De même beaucoup vivent en sociétés – des fourmis aux oiseaux en passant par les meutes de loups – et manifestent des comportements altruistes à l’égard de leurs semblables. En outres les parents des mammifères sociaux ont des comportements parentaux. Pour Darwin, la chatte qui allaite et protège ses chatons éprouve un amour maternel qui ressemble à celui qu’une mère humaine éprouve pour ses enfants.