« La classe ! Trop beau ! », « Une nouvelle formule, pourquoi faire ? », « Qu’est-ce qui motive le staff d’un magazine à changer aussi radicalement de logo ? », « Vous avez des problèmes financiers ? », etc. Le dernier numéro a fait réagir. L’instantanéité d’Internet favorisant les échanges à tu et à toi, certains lecteurs posent des questions très directes, auxquelles je réponds volontiers avec la même franchise.
Commençons donc par l’essentiel. Sciences Humaines va bien. Malgré la crise de la presse écrite, ce magazine atypique installé à Auxerre roule sa bosse, toujours indépendant, toujours vigoureux. Les abonnés n’ont jamais été si nombreux. Et le courrier des lecteurs, chaque mois plus abondant, témoigne de la réactivité des lecteurs. Le changement n’est donc pas motivé par des problèmes financiers.
Cette nouvelle formule signe-t-elle alors un « virage éditorial », comme s’en enquiert par courriel un lecteur, Pierre ? Oui et non. Oui, car elle correspond bien à une évolution amorcée en amont, avec des sujets plus directs : « Pourquoi apprendre ? », « Comment être parents ? », « Qu’est-ce qu’une société ? », et une multiplication des angles d’approches : analyses, mais aussi récits, portraits, interviews…
Non, car l’esprit reste. Synthèse des savoirs, pédagogie, pluralisme explicatif, pluridisciplinarité : depuis vingt-deux ans, ces quatre mots d’ordre ont aiguillé chaque mois la confection de Sciences Humaines. Ils continuent de guider le travail des rédacteurs.