Côté associations
« Un trouble mal compris »
En France, une seule association est consacrée au TDA/H : l’association HyperSupers TDAH France fondée en 2002 par Christine Getin. Pour compléter ses propos, nous avons choisi d’échanger avec Hélène Ducret, co-présidente de l’Association suisse romande de parents d’enfants et d’adultes concernés par le trouble du déficit d’attention/ hyperactivité. Toutes deux avancent les trois constats suivants : le manque de (re)connaissance de ce trouble, la difficulté d’accès au diagnostic et le manque d’accompagnement adapté. « Ce trouble est très peu connu. Le comportement de ces enfants est souvent mal interprété, mal compris, par les parents et les enseignants. On peut penser que l’enfant le fait exprès, qu’il s’agit de mauvaise volonté. Quand on est sur des modalités comme l’attention, on a du mal à saisir de manière très concrète ce que cela implique », analyse Christine Getin. « Avouer que l’on souhaite parfois jeter cet enfant par la fenêtre, qu’on aimerait quitter le foyer ou étrangler l’enseignant qui a humilié son enfant relève du courage pour ces parents », complète Hélène Ducret. Excédées et dépassées par l’agitation de ces enfants, les écoles peuvent baisser les bras. Hélène Ducret note que les familles qui les consultent sont dans le plus grand désarroi, et bien souvent en opposition avec le système scolaire : « Ce matin encore, j’ai passé la matinée au téléphone avec une maman qui m’a annoncé que l’école publique avait décidé d’exclure son fils souffrant de TDA/H pour le placer dans une structure spécialisée ! ». Le diagnostic peine à être posé, cette démarche pouvant prendre près de deux ans et demi d’après Christine Getin.