Sylvie
Je pensais toujours être responsable de son comportement
Maxime a deux ans et demi, il est à la crèche et même si sa bouille fait craquer tout le monde, il s’est déjà ouvert le front deux fois. Il ne marche pas mais court et bouge tout le temps. Il en est même dangereux, vous échappe en quelques secondes et n’a aucune notion du danger. Il est toujours assez obéissant, mais il n’arrête pas, grimpe partout !
Non ! Ce n’est pas possible ! Pas encore ! Pas lui aussi !
Julien a cinq ans. La situation est catastrophique, les journées sont dures, épuisantes, stressantes et nerveusement, limite supportables. Je ne me maîtrise plus, pique des colères mémorables, tape beaucoup et lui mets des raclées dont je ne me serais pas crue capable. Au cours d’une de mes colères, j’ai, comment dire, la rage ! Il a peur de moi et se couche par terre, je lève le pied et je me retiens !
Mais qu’est-ce que je fais ? Je suis folle ! Je deviens folle !
Je ne me contrôle plus, l’estomac me brûle en permanence. Je m’en rends malade, je me fais peur !
J’essaie pourtant de prendre mon mal en patience, c’est si dur et mon mari n’est pas très favorable concernant toutes mes démarches.
« C’est un enfant difficile, c’est tout ! Ça passera ! »
Mais il est très pris par la construction de notre maison alors le quotidien… Il ne le perçoit pas réellement. Il ne se rend pas compte de la situation. J’ai donc accepté la médication. Peu de jours après le début du traitement, la situation évolue déjà. Julien est en moyenne section. La maîtresse note un changement certain, même si ce n’est pas spectaculaire. Nous aussi, Julien est un peu plus calme et surtout moins agressif et de meilleure humeur, ouf, un peu de répit.