Pour Sigmund Freud et Jean Piaget, l’imagination dominait originellement la pensée de l’enfant, puis était progressivement (et salutairement) remplacée par une pensée plus logique. Se seraient-ils trompés ? Pour Paul L. Harris, psychologue à l’université de Harvard, cette faculté n’émerge que peu à peu. De plus, loin d’être un repli sur soi, elle permet de mieux appréhender la réalité et de mieux s’adapter au monde. Comment ? Notamment grâce à trois fonctions essentielles : l’immersion dans des mondes fictifs (qui reprennent cependant en grande partie les règles du monde réel) ; la comparaison de ce qui s’est passé avec ce qui aurait pu avoir lieu (raisonnement contrefactuel) ; l’exploration de ce qui est impossible ou magique.
Pour P.L. Harris, l’imagination n’est donc pas accessoire, mais nécessaire à notre pensée. Quelles conséquences en tire-t-il ? Qu’il ne faut ni laisser l’enfant tout découvrir lui-même, ni lui fournir une vérité toute faite. Mais l’aider à faire la part entre l’imaginaire et la réalité.
Pour P.L. Harris, l’imagination n’est donc pas accessoire, mais nécessaire à notre pensée. Quelles conséquences en tire-t-il ? Qu’il ne faut ni laisser l’enfant tout découvrir lui-même, ni lui fournir une vérité toute faite. Mais l’aider à faire la part entre l’imaginaire et la réalité.