Depuis la protestation hussite en Bohème (1415-1436) jusqu’à la révolution d’octobre 1917, en passant par les troubles résultant de l’émergence de la Réforme (1517-1555) puis de l’insurrection huguenote en France (1559-1598), la révolte néerlandaise (1566-1609), les révolutions britanniques (1640-1688), la guerre d’Indépendance américaine (1776-1787)…, chaque révolution, dit l’auteur, a tiré les leçons de la précédente et atteint un degré supérieur dans le radicalisme. Le sens moderne du terme se forme à la Révolution française (1789-1799), d’où émerge le projet prométhéen de créer un « homme nouveau ». Projet qui atteindra sa plénitude en Russie, quand l’utopie marxiste servira de bible à la révolution de 1917.