Mais pourquoi ne parle-t-on plus ou si peu de la Commune de 1871 ? C'est en réaction à ce constat que des étudiants de l'université de Perpignan ont suscité l'organisation d'un colloque. C'était en 1996, un quart de siècle après le premier centenaire. Les actes réunis dans le présent ouvrage manifestent l'autre volonté qui a animé ces étudiants : renverser les barricades disciplinaires dressées au fil du temps par les historiens autour de cet important épisode de l'histoire de France. En témoigne la présence, aux côtés de juristes, d'anthropologues... ainsi que d'artistes, de géographes qui ont tenu à rappeler la « contribution » d'un de leurs lointains ancêtres, Elisée Reclus.
Pas plus qu'elle n'est le monopole d'une discipline, la Commune n'appartient à la seule histoire de Paris. C'est ce qu'entendent pour leur part rappeler d'autres contributions. De fait, outre les nombreux échos qu'elle eut en province et à l'étranger, elle fut précédée de l'insurrection des comités de salut public lyonnais. On lira avec autant d'intérêt les contributions relatives aux commémorations et le débat qui a donné son titre à l'ouvrage.
En ayant su faire primer le souci d'échange sur l'esprit partisan, l'ensemble démontre qu'aujourd'hui, la Commune est un champ de recherche à part entière.