La mort n'est pas un produit comme les autres

Nous avons tous en tête la figure sinistre du croque-mort qui, dans les aventures de Lucky Luke, ne cesse de mesurer les autres, armé de son mètre, dans l'espoir qu'ils se transforment en clients. Les entrepreneurs des pompes funèbres n'ont pas bonne réputation. Pourtant, ils changent. Depuis la loi Sueur votée en 1993, instituant la libéralisation du marché de la mort, ils ont dû s'adapter et se professionnaliser. Pascale Trompette et Olivier Boissin, sociologues à l'université de Grenoble, ont cherché à comprendre comment, en quelques années, ce métier s'est transformé en France.