Stupeur et tremblement. Une voiture fonce sur la rue que nous traversons et nous avons peur. Nous perdons un proche et nous sommes tristes. Nous rions d’une blague et la joie est là. Les situations du quotidien mobilisent ainsi les principales émotions qui se manifestent par des réactions physiologiques en chaîne, depuis les profondeurs du cerveau jusque dans notre corps. Indépendamment de notre volonté ? Des émotions, de notre conscience, ou de notre corps, qui est le maître ?
Ces émotions qui nous gouvernent
Qu’on le veuille ou non, le système nerveux autonome s’active en fonction de l’émotion éprouvée. En cas de colère, la poussée d’adrénaline, la hausse de cortisol et de testostérone créent l’emballement. Notre cœur et notre respiration s’accélèrent, nous sommes contractés… et nous explosons. Sous le coup de la tristesse, la sécrétion d’acétylcholine et de noradrénaline serait notamment à l’origine des larmes, de la prostration. La sensation de plaisir lié à la joie, serait, quant à elle, plutôt déclenchée par la dopamine, avant la libération de sérotonine qui nous rend euphorique et d’endorphine qui nous insensibilise contre la douleur dans de tels moments. Et lorsque nous avons peur à en trembler, le sang se concentre dans les muscles ou le cœur, après une décharge de noradrénaline. Pour quoi faire ? Réflexe archaïque pour nous adapter à la situation, en augmentant par exemple notre réactivité si la fuite s’avère nécessaire, dans le contexte de la peur : pas le temps de réfléchir, il faut agir et les émotions sont d’utiles starters.