La structure de la magie
Mais comment font-ils ? Comment de grands thérapeutes comme Milton Erickson, Virginia Satir et Fritz Perls s’y prennent-ils pour prendre en charge leurs patients avec une telle efficacité ? Comme ils ne le savent peut-être pas eux-mêmes, le mieux n’est pas de leur demander, mais de les filmer. C’est l’exercice auquel se livrent Richard Bandler (1950- ), étudiant en psychologie, et John Grinder (1940- ), professeur de linguistique. Leurs conclusions : les meilleurs thérapeutes sont les meilleurs communicants. Là résiderait le secret de l’alliance thérapeutique, cette relation motrice d’une thérapie, prédictrice majeure de son succès.
La structure du marketing
En 1975, les deux hommes signent La Structure de la magie, manifeste de ce que Bandler appelle l’année suivante la programmation neurolinguistique (ou PNL), qui propose d’analyser et reprogrammer nos représentations déterminées en grande partie par le langage, nos « cartes du monde ». Avec la future star du coaching Robert Dilts (1955- ) puis la thérapeute Leslie Cameron-Bandler (1948- ), l’accent est mis également sur les fonctionnements sensoriels privilégiés à titre individuel : certaines personnes sont plus visuelles que d’autres, ou kinesthésiques, ou auditives, olfactives, gustatives… Autant de préférences trahies par le vocabulaire propre à chacun, et qu’il s’agit de repérer et d’harmoniser avec les tendances d’autrui. Tout cela peut se codifier et se modéliser : l’objectif de la PNL est de déterminer quelles codifications adopter, quelles stratégies pour se sentir mieux, bien communiquer, réussir professionnellement.
• Richard Bandler et John Grinder, (1975). 2 volumes, InterEditions, 2015. • Catherine Cudicio.. Eyrolles, 2e éd., 2015.