Albert et Aaron sont sur un divan
Ils n’avaient rien contre la psychanalyse. Seulement, elle les a déçus. Alors ils sont allés voir ailleurs. Quitte à créer cet ailleurs. Voici Albert et Aaron. Albert Ellis (1913-2007) est salué comme le deuxième psychologue le plus influent aux États-Unis. Derrière Carl Rogers, et devant le grand Sigmund. Thérapeute jungien à l’institut Karen Horney, il claque la porte pour élaborer sa thérapie rationnelle… rebaptisée rationnelle-émotive… plus tard encore comportementale rationnelle émotive ! Ellis est un lecteur des stoïciens : ce qui fait souffrir, c’est moins les événements que l’idée qu’on s’en fait. Trouver l’origine enfouie d’un problème, façon psychanalyse, ne sert par conséquent à rien, puisque c’est la façon même de percevoir et interpréter les événements, de raisonner, qui est faussée. Nous nous créons des prisons mentales avec des « il faut », « je dois », « musturbation, shouldism » La thérapie version Ellis consiste à interroger ces croyances, dégonfler ces baudruches, chercher l’origine de nos pensées automatiques durant des phases de discussion, apprendre à envisager sereinement d’autres visions des choses, à les tester, puis choisir celles qui conviennent avec pragmatisme (A guide to rational living, 1961).
• Albert Ellis, Robert A. Herper. . Ambre, 2007. • Aaron T. Beck. (1975). De Boeck, 2010.