Une fois n'est pas coutume, ce n'est pas un ouvrage mais un CD-Rom qui se propose d'être l'encyclopédie de la théorie des organisations. A l'initiative du directeur du Centre de sociologie des organisations, Erhard Friedberg, ont été rassemblés les biographies des penseurs (plus ou moins connus) des organisations, qu'ils soient défunts (Frederick Taylor, Henri Fayol, Georges Friedmann, Herbert Simon, Mary Parker Follet...) ou vivants (Chris Argyris, Michel Crozier, Henry Mintzberg...), les résumés des ouvrages marquants de cette discipline (tel L'Acteur et le système) et un dictionnaire des termes-clef (« autonomie », « pouvoir »...). On trouvera aussi une éclairante frise historique des courants de pensée : de l'organisation scientifique du travail au néo-institutionnalisme en passant par le courant interactionniste. De plus, des interviews (Peter Drucker, James March, Philip Selznick...) nous donnent l'occasion de voir confrontés les points de vue de différents chercheurs sur des questionnements phares des organisations : la rationalité des individus, la prise de décision, la négociation, le leadership, etc. Enfin, dans un troisième volet, les apprentis consultants pourront s'exercer à l'analyse stratégique grâce à des études de cas. Voilà un outil fort précieux pour les étudiants qui, dans leur parcours universitaire, auront à se frotter à la sociologie des organisations. Dommage que le prix de ce CD-Rom soit aussi élevé.
Paul Feyerabend (1924-1994)
Né à Vienne, formé jeune à l’astronomie, à la philosophie et à l’art lyrique, sorti de la guerre partiellement invalide, il retourne à l’université pour étudier la physique, les mathématiques et la philosophie. Il rencontre Karl Popper, les membres du cercle de Vienne et Ludwig Wittgenstein et s’oriente vers la philosophie des sciences. Il enseignera à Londres, Vienne, Bristol, Berkeley, puis Auckland, où il rédige son manifeste anarchiste (Against Method, 1975), après avoir été longtemps pris pour un défenseur de l’empirisme. Il développera cette posture dans d’autres ouvrages (Science in a Free Society, 1978, Farewell to Reason, 1987) jusqu’à sa mort, à Zurich. Nous n’avons jamais été modernes