La révolution néolithique, traditionnellement localisée en Mésopotamie et probablement favorisée par un réchauffement climatique, a provoqué de profondes mutations techniques et sociales à partir de 9 000 avant notre ère. L’adoption par des groupes humains d’une économie de production basée sur l’agriculture et l’élevage semble alors avoir débouché sur une sédentarisation. L’augmentation démographique qui en résulta aboutit à l’élaboration de sociétés de plus en plus complexes, dans lesquelles les agriculteurs étaient en mesure de dégager un surplus et de faire vivre des artisans spécialisés, puis une élite (rois, soldats, enfin scribes avec l’invention de l’écriture vers - 3400), bref toute une population non vouée à la production et rassemblée dans de petites cités-États. Progressivement, ce mouvement s’étend à tout le Croissant fertile (de l’actuel Irak à la Turquie sud et aux plateaux iraniens, jusqu’à l’Égypte, en passant par la Syrie, le Liban et Israël…).
Selon Jared Diamond, la présence de nombreux animaux et plantes domesticables dans le Croissant fertile explique l’extraordinaire essor du néolithique, rapidement suivi des âges du bronze et du fer. Les innovations techniques et biologiques (agriculture et élevage de multiples espèces), ne rencontrant pas de barrières naturelles infranchissables pour se diffuser, essaiment de la Chine à l’Europe. Il n’en sera pas de même en Afrique, qui dispose de grands mammifères notoirement non domesticables, ni dans les Amériques, où des jungles et déserts limitent les diffusions.
Selon Jared Diamond, la présence de nombreux animaux et plantes domesticables dans le Croissant fertile explique l’extraordinaire essor du néolithique, rapidement suivi des âges du bronze et du fer. Les innovations techniques et biologiques (agriculture et élevage de multiples espèces), ne rencontrant pas de barrières naturelles infranchissables pour se diffuser, essaiment de la Chine à l’Europe. Il n’en sera pas de même en Afrique, qui dispose de grands mammifères notoirement non domesticables, ni dans les Amériques, où des jungles et déserts limitent les diffusions.