La victime l'emporte sur les victimes

Faites appel à la générosité du public : vous obtiendrez davantage d'argent si vous en demandez pour une victime, avec photo à l'appui, que si vous en demandez pour un groupe de victimes, même identifiées par une photo. En revanche, si vous réunissez dans un même document la victime et le groupe, et invitez les donateurs à choisir entre les deux, c'est le groupe qu'ils favorisent.

Pourquoi ? Parce que dans le premier cas vous faites appel à l'émotion, et celle-ci n'est pas sensible aux statistiques ; dans le second cas, en invitant à comparer et à choisir, c'est la raison que vous sollicitez.

Les associations s'en rendent compte, semble-t-il, à en juger par le nombre de « cas individuels » que présentent leurs appels.