Le classement de Shanghai

Le classement de Shanghai. L’université marchandisée, Hugo Harari-Kermadec, Le Bord de l’eau, 2019, 168 p., 18 €

Ce nouvel essai sur la crise de l’université française analyse les effets de l’introduction de politiques d’évaluation quantitative déclinées à tous les niveaux. D’abord au niveau des établissements, qui se regroupent pour acquérir une visibilité internationale dans des classements du type « Shanghai », au détriment d’une politique de développement d’une offre universitaire de qualité répartie sur tout le territoire. Au niveau des enseignants-chercheurs ensuite, dont l’excellence se mesure désormais au nombre de publications placées dans des revues scientifiques, elles-mêmes classées sur une échelle de prestige, et plus rarement à la qualité de leur investissement pédagogique. Au niveau des étudiants, enfin, à qui on demande de plus en plus d’évaluer leurs enseignants et qui considèrent surtout leur diplôme selon sa rentabilité sur le marché de l’emploi.