Le DSM III escamote Freud 1980, Arlington County

B-A BA du DSM

DSM, APA… Diagnostical and Statistical Manual (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux), signé par l’American Psychiatric Association (Association américaine de psychiatrie). Ces sigles sont le B.A.-BA de vifs débats liés aux ambitions, et aux limites, de la psychiatrie contemporaine, dont le DSM est devenu l’étendard. Bien plus que la partie de la CIM (Classification nationale des maladies) édictée par l’OMS (Organisation mondiale de la santé), qui n’en est pourtant guère éloignée, ou que la CFTMEA (Classification française des troubles mentaux de l’enfant et de l’adolescent), inspirée par la psychanalyse, ou que n’importe quelle autre. Cette grille de lecture sert de points de repère standardisés pour l’établissement d’un diagnostic par les psychiatres, mais aussi pour l’inclusion de malades dans des études épidémiologiques ou des protocoles d’évaluation de traitements médicamenteux ou psychothérapeutiques. Elle se veut objective et, à partir de sa troisième édition en 1980 supervisée par le psychiatre Robert Spitzer (1932-2015), a-théorique. Son objectif consiste, sur la seule foi de symptômes observables, à faciliter l’étiquetage d’un patient. Merci Kraepelin.

• Stuart Kirk, Herb Kutchins. Les Empêcheurs de penser en rond, 1998.